9.17.2010

Notre jour viendra.


Je l'avais mis dans les films que je voulais absolument voir.
Puis, je ne sais pas trop quoi en penser.
C'est peut-être parce que c'est drôle, peut-être parce que c'est sur les roux et que du coup on y croit moins, mais ce film ne m'a pas spécialement marqué.
Deux roux qui pètent littéralement les plombs d'avoir été plus ou moins martyrisés toute leurs vies et du coup s'en prennent à tout le monde: la société, les autres. Et tout le monde en prend pour son grade, les arabes, les jeunes, les gens du nord, les albinos, les vieux, les "hippies-punks-avec des chiens" (je suis sur que vous voyez de quoi je parle)...

Dans l'ensemble il se fait descendre par la critique et je comprends un peu. 
C'est vrai qu'il y a des scènes chocs sans intérêt, de la violence inutile, on sent une volonté de frapper fort de marquer les esprits mais ça ne prend pas. Et, pour le coup je suis d'accord avec la critique du monde: 
"(...) un goût un peu gratuit de la provocation, une spectacularisation un rien cynique d'une révolte qui demanderait plus de temps et d'arguments pour être justifiée." 
C'est ce que je disais à P. en sortant du ciné on dirait pas un long métrage, ça passe trop vite, on dirait un moyen-métrage.
C'est ça, il faudrait plus de temps. 

Il y a des passages qui sont franchement drôles mais on finit vite par comprendre que c'est du "drôle facile", juste de la provocation à 2 balles, parce que Vincent Cassel fait ce qu'on n'oserait pas faire, parce qu'il dit la "vérité", parce qu'il est fort, provocant, mais c'est du rire tragique, terriblement tragique.  Gavras a voulu nous emmener avec ces personnages, mais ça ne prend, on ne vibre pas. On rit de leurs provocations mais on ne les suit pas.



Là où je ne suis pas d'accord c'est que moi j'ai envie de voir ce film comme un conte, une sorte d'histoire irréelle, qui n'aurait pas de temps, pas de lieu. C'est comme ça qu'il faut voir je crois et ça je ne l'ai compris qu'à la fin. ATTENTION SPOILER. Quand ils s'en vont avec la montgolfière et le soleil couchant, là je me suis dit "ouais okay c'est pas possible, c'est une histoire irréelle, qui se finit dans un joli paysage, sur une jolie image, comme les contes". 
Maintenant va chercher une morale là dedans ... Je doute que R.Gavras ait juste voulu défendre la cause des roux... Une morale sur ce que la société nous pousse à faire quand elle nous exclut ? Hum ... à vrai dire j'en ai aucune idée.



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