Fleur du désert.
La petite Waris Dirie dans son désert.
C'est un film impressionnant. Je voulais le voir pendant le printemps du cinéma mais j'ai pas pu alors quand Stéphane m'a dit "Lundi 20h au Colisée Fleur du Désert ça dit à quelqu'un ?". J'ai dit oui oui oui.
Et nous voilà confortablement installés dans les sièges du Colisée. Gratuitement. ;-)
Fleur du désert c'est l'histoire romancée (c'est toujours romancée) de Waries Dirie, une mannequin, écrivain, actrice et pendant quelques années ambassadrice de l'ONU contre les mutilations sexuelles. Ouais vous allez encore dire "encore un joli article sur les mutilations sexuelles pour dire que c'est pas bien. Et benh non raté !
Parce que pendant les 3/4 du film on en entend pas du tout parler de son excision, ou très peu. Juste quand elle voit sa coloc' coucher avec un mec et qu'elle lui dit que c'est impur, que ce n'est pas respectueux, s'en suit une scène assez forte où on se rend compte de toute la différence entre les deux femmes. Puis la scène de l'hôpital qui donne juste envie de péter la gueule au médecin mais elle est plus forte que ça Waries ...
La petite Waris 20 ans plus tard.
Bref, les 3/4 du film parle surtout de sa pudeur, de son ascension, de comment elle est devenue une des plus grandes mannequins entre problèmes de papier et pudeur de se "mettre à nue" au sens littéral comme propre du terme.
Le désert somalien.
Puis, un jour, "au sommet de sa gloire", elle se met à parler du jour qui a changé sa vie, le vrai, et pour le dernier quart d'heure le film bascule, larmes et scène d'excision sur un bébé de 3 ans. Ca fait mal et en tant que "femme" je ne peux que serrer les cuisses ... Explication sur l'excision mais pas de scènes d'horreur ou en gros plan, et heureusement! Puis son intervention à l'ONU ... magistral, simple, clair, pudique ... Il paraît qu'elle a été la première à évoquer publiquement l'excision. Evidemment quand on regarde sur Wiki ... c'est bien plus compliqué que ça.
Mais c'est dingue comme le film bascule, comme si finalement elle aussi en faisait abstraction pendant 20 ans (comme si on pouvait oublier...) pour finalement parler un jour, parler vraiment. Dire haut et fort ce qu'elle a subi.
Une de ses premières séances photos.
A la fin, on apprend que ça arrive encore à plus de 60 000 fillettes par jour. On apprend aussi que beaucoup, beaucoup d'entre elles en meurent encore chaque jour. Cette pratique comme le dit Waries n'est pas inscrite dans le Coran, elle n'est justifiée par rien. Les femmes sont obligées de le faire ou plutôt de le faire faire à leurs propres filles parce que la société dans lesquelles elles vivent considèrent que ce qu'elles ont entre les jambes est sale, alors ils coupent tout, et recousent tout, ne laissant plus qu'une plaie béante à la place du sexe. Quand ce n'est pas trop mal fait, quand elles ne se vident pas de leur sang suite à "l'opération", les petites filles survivent en souffrant pour faire pipi, en souffrant quand elles ont leurs règles, et je ne parle même pas d'un quelconque plaisir sexuel. Sans oublier que le jour de leur mariage, les hommes prennent un couteau et les "ouvre". Waries nous dit tout ça, simplement, les larmes aux yeux.
La belle Waris Dirie (enfin l'actrice qui la joue).
J'ai bien aimé la façon dont est monté le film, le jour qui a changé sa vie n'est pas celui où elle a quitté sa famille pour partir vers la capitale somalienne, pour échapper à son destin de 4ème épouse d'un vieil homme, ce n'est pas celui où elle a quitté l'ambassade somalienne à Londres où elle était bonne, ce n'est pas celui où elle a rencontré son agent, mais c'est bien ce jour-là, celui de son excision.
Waris Diries & sa pote la vendeuse qui bosse chez Topshop. (oui on ne se refait pas)
Et le pire, c'est que c'est tiré d'une histoire vraie. Tout le monde aime les histoires comme ça, de gens qui se battent pour une cause, qui y croit et moi j'adore découvrir leurs existences au travers d'un film et d'en apprendre encore plus en rentrant chez moi.
Et nous voilà confortablement installés dans les sièges du Colisée. Gratuitement. ;-)
Fleur du désert c'est l'histoire romancée (c'est toujours romancée) de Waries Dirie, une mannequin, écrivain, actrice et pendant quelques années ambassadrice de l'ONU contre les mutilations sexuelles. Ouais vous allez encore dire "encore un joli article sur les mutilations sexuelles pour dire que c'est pas bien. Et benh non raté !
Parce que pendant les 3/4 du film on en entend pas du tout parler de son excision, ou très peu. Juste quand elle voit sa coloc' coucher avec un mec et qu'elle lui dit que c'est impur, que ce n'est pas respectueux, s'en suit une scène assez forte où on se rend compte de toute la différence entre les deux femmes. Puis la scène de l'hôpital qui donne juste envie de péter la gueule au médecin mais elle est plus forte que ça Waries ...
La petite Waris 20 ans plus tard.
Bref, les 3/4 du film parle surtout de sa pudeur, de son ascension, de comment elle est devenue une des plus grandes mannequins entre problèmes de papier et pudeur de se "mettre à nue" au sens littéral comme propre du terme.
Le désert somalien.
Puis, un jour, "au sommet de sa gloire", elle se met à parler du jour qui a changé sa vie, le vrai, et pour le dernier quart d'heure le film bascule, larmes et scène d'excision sur un bébé de 3 ans. Ca fait mal et en tant que "femme" je ne peux que serrer les cuisses ... Explication sur l'excision mais pas de scènes d'horreur ou en gros plan, et heureusement! Puis son intervention à l'ONU ... magistral, simple, clair, pudique ... Il paraît qu'elle a été la première à évoquer publiquement l'excision. Evidemment quand on regarde sur Wiki ... c'est bien plus compliqué que ça.
Mais c'est dingue comme le film bascule, comme si finalement elle aussi en faisait abstraction pendant 20 ans (comme si on pouvait oublier...) pour finalement parler un jour, parler vraiment. Dire haut et fort ce qu'elle a subi.
Une de ses premières séances photos.
A la fin, on apprend que ça arrive encore à plus de 60 000 fillettes par jour. On apprend aussi que beaucoup, beaucoup d'entre elles en meurent encore chaque jour. Cette pratique comme le dit Waries n'est pas inscrite dans le Coran, elle n'est justifiée par rien. Les femmes sont obligées de le faire ou plutôt de le faire faire à leurs propres filles parce que la société dans lesquelles elles vivent considèrent que ce qu'elles ont entre les jambes est sale, alors ils coupent tout, et recousent tout, ne laissant plus qu'une plaie béante à la place du sexe. Quand ce n'est pas trop mal fait, quand elles ne se vident pas de leur sang suite à "l'opération", les petites filles survivent en souffrant pour faire pipi, en souffrant quand elles ont leurs règles, et je ne parle même pas d'un quelconque plaisir sexuel. Sans oublier que le jour de leur mariage, les hommes prennent un couteau et les "ouvre". Waries nous dit tout ça, simplement, les larmes aux yeux.
La belle Waris Dirie (enfin l'actrice qui la joue).
J'ai bien aimé la façon dont est monté le film, le jour qui a changé sa vie n'est pas celui où elle a quitté sa famille pour partir vers la capitale somalienne, pour échapper à son destin de 4ème épouse d'un vieil homme, ce n'est pas celui où elle a quitté l'ambassade somalienne à Londres où elle était bonne, ce n'est pas celui où elle a rencontré son agent, mais c'est bien ce jour-là, celui de son excision.
Waris Diries & sa pote la vendeuse qui bosse chez Topshop. (oui on ne se refait pas)
Et le pire, c'est que c'est tiré d'une histoire vraie. Tout le monde aime les histoires comme ça, de gens qui se battent pour une cause, qui y croit et moi j'adore découvrir leurs existences au travers d'un film et d'en apprendre encore plus en rentrant chez moi.
La vraie Waris Dirie.
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