3.25.2010


PRECIOUS

Ce film est un petit bijou. Il m'a un peu fait penser à Sherry Baby mais en plus glauque, plus noir, plus lugubre. C'est du cinéma américain comme je les aime. Une vraie histoire. Pas juste un blockbuster.




Precious.

Pour l'histoire maintenant. (Attention spoiler) Imaginez que vous avez 16 ans, que vous vivez à Harlem, que vous êtes noire, grosse, enceinte de votre 2ème enfant, enfants issus du viol de votre père bien entendu sinon c'est pas drôle, une mère qui vous considère comme pire que de la merde qui est "jalouse" de vous parce que son mari vous baise plus qu'elle, vous savez à peine lire et écrire et vous apprenez que vous avez le sida transmis par votre père ...





Sa mère.

C'est bon là vous avez le tableau ? Là tout de suite, vous vous dites qu'après le film j'ai eu qu'une envie c'était de me tirer une balle. Bah non, parce que malgré tout ça, notre Precious reste très forte et se raccroche aux seules personnes qui l'aiment bien, sa prof dans sa nouvelle école avec ses nouvelles copines parce que ses rencontres seront une vraie révélation et un vrai tournant dans le film, mais aussi ses enfants qu'elle aime même s'ils sont le fruit d'un inceste ... C'est même pas une histoire de courage. A la fin on n'a pas l'impression que ce film veut nous donner une leçon, juste nous raconter une histoire. J'ai pas senti de moral genre: "il faut rester forte et garder la tête hors de l'eau", juste un bout d'histoire d'une nana qui vous prend 1h30 de votre vie. J'ai adoré par dessus tout les films qu'elle se crée à elle même, quand sa mère la bat, quand les autres la brutalisent, quand son père la viole, BIM dans sa tête tout balance dans un autre monde, un truc féérique où elle est une star avec un beau garçon qui l'embrasse. Ca fait sourire. C'est aussi ce qui la fait tenir, elle arrête pas de dire qu'elle s'en sortira un jour, qu'elle ne sait pas comment, qu'elle s'en sortira. Y'a qu'elle qui y croit parce que même moi assise dans mon siège je me disais qu'elle y arriverait pas.

Le pire c'est que toutes ces catastrophes qui lui tombent dessus on se dit même pas que c'est tiré par les cheveux, parce que toutes les merdes s'enchaînent, son milieu, sa mère, les gens qui l'entourent font en sorte qu'on se pose même pas la question.



Sa prof.

Mention spéciale à sa mère qui a eu un oscar et qui le mérite, on a juste envie de la gifler tellement elle joue bien.
Mention spéciale aussi à ses copines de classe qui sont drôles et attachantes.
Sans oublier Mariah Carey qui joue bien, si si je vous assure, tellement bien que j'ai même pas tilté que c'était elle avant que je voie son nom au générique de fin.
Une apparition de Lenny Kravitz aussi.




Ses pineco.

Bref, le printemps du cinéma (et les oscars) nous révèlent de belles surprises.





L'assistante sociale. (Mariah Carey).


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